" Campement arabe ", vers 1920, huile sur toile, 80 x 90 cm
Nom
Charles Dufresne, (Millemont, 1876 – La Seyne-sur-mer, 1938)
Adresse
Musée des Beaux-Arts de Pau, Rue Mathieu Lalanne, Pau, France
Téléphone
05 59 27 33 22
Tarifs
gratuit
Adresse email
musee.beauxarts@ville-pau.fr
Horaires
Du mardi au dimanche de 11h à 18h
Fermé le lundi

Jusqu'en 1910, année où il intègre la villa Abd el Tif d'Alger, Charles Dufresne connaît le parcours classique, presque conventionnel, d'un jeune artiste suivant la formation académique de l’École des Beaux-Arts de Paris. Ses premières œuvres, principalement exécutées au pastel et à la mine de plomb, sont surtout des portraits ou des scènes de genre qui, tout en évoquant la réalité, subissent indéniablement l'influence du groupe des Nabis.
La période algéroise, comme une révélation, opère chez l'artiste une véritable métamorphose technique et esthétique. Tout en délaissant le pastel pour adopter la peinture à l'huile, Dufresne découvre le traitement de la lumière et s'exprime désormais dans des teintes chaudes. Dès lors, à la manière de Delacroix, son œuvre, abondamment inspirée de paysages exotiques et de scènes de chasse, sera marquée par le souvenir de son séjour algérien.
Mobilisé en 1914, seuls quelques dessins et gouaches attestent une production sporadique durant la Grande Guerre. A partir de 1917, sous la double influence de Cézanne et de La Fresnaye, son style se développe à la faveur de nombreuses compositions qui évoquent les deux ans passés à la villa.
Ce tableau, probablement exécuté entre 1918 et 1920 correspond à sa période de réminiscence des contrées exotiques. Pays lointain, réel ou imaginaire, il nous livre dans cette toile décorative, à l'instar du Douanier Rousseau, sa vision panthéiste de la nature. Par la seule volonté d'intégrer toute la diversité de cette nature dans l'oasis luxuriante, l'artiste, qui agglomère autour du campement une multitude d'espèces végétales, donne toute son intensité à la composition.
Peintre, décorateur et graveur célèbre de son vivant, plusieurs grandes peintures murales lui furent commandées dans les années 1930.
Disparu juste avant la Deuxième Guerre Mondiale, sa renommée ne lui a pas survécu. Il fut sorti d'une certaine confidentialité en 1988 par le Musée d'Art moderne de Troyes. En effet, une rétrospective organisée par cet établissement fut l'occasion de découvrir l'œuvre flamboyante et lyrique d'un artiste injustement méconnu du grand public.
Notice réalisée par DV
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