Devant "l'arbre du pendu" place Clemenceau : une plaque à la mémoire de Joseph Loustalet

14 novembre 2022

Devant "l'arbre du pendu" place Clemenceau : une plaque à la mémoire de Joseph Loustalet

Symboliquement replanté par François Bayrou le 27 février 2020, le ginko biloba qui a remplacé le tilleul argenté populairement nommé « l’arbre du pendu », tire son nom du tragique destin de Joseph Loustalet "torturé, fusillé et pendu à cet arbre" pour l’exemple par les nazis en 1944. Lundi 14 novembre 2022, a été dévoilée la nouvelle plaque à la mémoire de Joseph Loustalet, implantée devant "l’arbre du pendu".

L’injustice terrible dont Joseph Loustalet a été victime est la somme d’un concours de circonstances.

Nous sommes en juin 1944, alors que la Ville de Pau sera libérée en août 1944. Les nazis qui occupent le territoire sentent bien que le vent tourne en leur défaveur. Les forces résistantes françaises, regroupées dans le maquis, réquisitionnent le camion de Joseph Loustalet, chauffeur de poids lourd dans une entreprise locale basée à Sauvagnon. Un homme discret et solitaire.

Les nazis cherchent activement à démanteler ce réseau parallèle sur lequel ils n’ont aucune maîtrise. Le nom de Loustalet tombe au détour d’une conversation de troquet. Les Allemands l’arrêtent aussitôt, le torturent et installent à la vue de tous sa dépouille suspendue à un arbre sur la place publique, avec autour du cou le panneau « je suis j’étais un terroriste ».

Il a été prouvé par la suite que Joseph Loustalet n’a jamais fait acte de résistance auprès des maquisards. Quoi qu’il en soit, son nom apparaît sur le monument aux morts de Sauvagnon parmi les combattants, et à présent de nouveau place Clemenceau au pied d’un nouvel arbre, pour inscrire et ne pas oublier la profonde injustice perpétrée ici en 1944 années plus tôt.