L’exposition "Pour que vive la France", prix photographique Sergent Vermeille, à la médiathèque André Labarrère
La médiathèque André Labarrère de Pau et l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) proposent l’exposition "Pour que vive la France" du 23 novembre au 11 décembre. Ces photographies rendent hommage aux treize militaires français décédés au Mali en novembre 2019, dont 7 étaient basés à Pau.

Les douze photographies qui composent l’exposition Pour que vive la France ont été réalisées par le sergent-chef Thomas Paudeleux, soldat de l’image à l’ECPAD, durant sa première mission au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane d’octobre 2019 à février 2020.
Ce reportage photographique est un vibrant hommage aux soldats morts pour la France le 25 novembre 2019. Ce jour-là, alors que les forces françaises lancent une attaque dans la région du Liptako Gourma, des militaires du Groupement des commandos parachutistes font face aux djihadistes.
Deux hélicoptères Tigre et un Cougar, ainsi qu'une patrouille de deux Mirage 2000, sont mobilisés dans la soirée pour permettre aux soldats de franchir l’oued. Alors qu’ils effectuent une manœuvre à la nuit tombée, deux des appareils entrent accidentellement en collision, ne laissant aucun survivant.
Qu'est-ce que le prix Sergent Vermeille ?
L’exposition Pour que vive la France se compose des images prises sur le terrain par le sergent-chef Thomas Paudeleux. Des strophes du poème écrit par le capitaine Clément Frison-Roche, victime de l’accident, accompagnent ces photographies.
Avec ce reportage, le sergent-chef Thomas Paudeleux a obtenu le prix photographique Sergent Sébastien Vermeille en 2021. Cette récompense a pour but de promouvoir le travail des photographes professionnels du ministère des Armées ou hors ministère qui, sur le terrain, valorisent l’engagement des hommes et des femmes de l’armée de Terre, au service de la France et de nos concitoyens.
Une exposition du sergent-chef Thomas Paudeleux

Le sergent-chef Thomas Paudeleux explique : "Ce reportage est un hommage aux treize décédés en mission au Mali, légendé par le poème du capitaine Clément Frison-Roche. Une photographie est dédiée à chaque strophe du poème."
"Mon but est de porter haut le courage et l’honneur de chaque militaire partant en mission. Je souhaite rappeler par mon reportage que chaque militaire parcourant la bande sahélo-saharienne met sa vie en jeu pour mener à bien des missions dangereuses, sur un territoire hostile. Ces missions, qui parfois le dépassent, n’altèrent en rien sa définition du sacrifice et du devoir à accomplir."
"Le poème du capitaine Frison-Roche renforce cet état d’esprit, propre et unique au soldat français, marqué par la résilience, la fraternité et le sacrifice, fondements de notre drapeau."
"A travers ce reportage, je souhaite montrer ces qualités et participer au travail de mémoire envers ces personnes qui sacrifient leur vie pour nos valeurs et notre liberté."
Le sergent-chef Thomas Paudeleux débute sa carrière militaire en septembre 2012 en intégrant l’école de formation des sous-officiers de l’armée de l’Air. Après sa formation, jeune sous-officier, il est affecté sur la base aérienne 120 de Cazaux. Au sein de la cellule communication, il fait ses premières armes dans le monde de l’image.
En août 2018, il est muté à l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD), où il intègre l’équipe de photographes. Il y couvre plusieurs opérations extérieures, comme Barkhane contre les actions terroristes au Mali, en 2019, 2020, 2021 et 2022, ou encore Apagan qui permet l’évacuation des ressortissants depuis l’aéroport de Kaboul en août 2021. Ses reportages concernent également des cérémonies et événements, comme le défilé du 14 juillet ou encore la crise de la Covid-19 à Paris au printemps 2020.
Il réalise aussi des portraits, comme à l’été 2022 celui de la caporal-chef Malvina de l’armée de l’Air et de l’Espace, qui arrive à gérer son travail de secrétaire militaire à la base aérienne 120 de Cazaux, de pompier volontaire à la caserne de La Teste de Buch (bassin d’Arcachon) et son rôle de mère.