" Course de taureaux en Espagne ", peinture à l'huile, 149 x 208 cm
Nom
Alfred DEHODENCQ, (Paris, 1822 – 1882)
Adresse
Musée des Beaux-Arts de Pau, Rue Mathieu Lalanne, Pau, France
Téléphone
05 59 27 33 22
Tarifs
gratuit
Adresse email
musee.beauxarts@ville-pau.fr
Horaires
Du mardi au dimanche de 11h à 18h
Fermé le lundi

Élève du rigoureux Léon Cogniet, Déhodencq démontre très tôt des qualités d'exécution hors du commun. Il débute au Salon de 1844 avec des portraits et des scènes religieuses, mais son imagination l'entraîne déjà vers des paysages baignés de lumière. En effet, transporté par l'œuvre de Byron et profondément marqué par une rencontre avec Chateaubriand, Alfred Déhodencq développe dès son plus jeune âge des rêves d'Orient.
À 26 ans, il est également un portraitiste reconnu lorsqu'une blessure l'oblige à se rendre en cure dans les Pyrénées, si proche de cette frontière qui l'attire tant... L'idée d'un départ pour l'Espagne est bien ancrée, mais il attend encore une année avant de franchir le cap.
En 1849, il se rend à Madrid. Deux jours après son arrivée dans la capitale, il assiste à son premier combat de taureaux. Le sujet de son prochain tableau s'impose alors naturellement.
Il choisit une novillada à l'Escurial. La scène se déroule sur la place du village qui tient lieu d'arène de circonstance. L'œuvre, qui évoque avec une rare justesse les coutumes espagnoles, connaît un véritable succès à Madrid. Les journaux sont dithyrambiques et l'un d'eux, « la Patria » , s'émeut et trouve honteux pour les Espagnols qu'un peintre étranger s'empare de leurs sujets et les traite avec plus de justesse que leurs artistes.
En effet, Déhodencq capte dans cette œuvre à la lumière resplendissante toute la fièvre de ce peuple.
Dans cette explosion de couleurs, il saisit remarquablement les expressions et les physiques des combattants. Le rythme est donné par la grande agitation qui règne autour de l'animal blessé et par les gestes appuyés du public exalté.
Alfred Déhodencq réalise dans cette composition une magistrale étude de mœurs qui décrit toute la passion ce qu'il partageait avec ce peuple.
Loin des codes académiques, cet artiste libre, baptisé avec condescendance le dernier des romantiques, signe une œuvre magnanime qui a juste décrit la vérité. Ce tableau quitte l'Espagne pour le Salon de 1850 à Paris où il reçut un accueil enthousiaste.
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