le Hédas, en plein cœur de Pau, est un lieu accueillant, ludique, ouvert et dynamique. Il sera à la fois un centre de ressources associatif, universitaire, scientifique, éditorial, un lieu de partage et de transmission, un espace de création artistique.

Un lieu central, identifié et visible, c'est ça le Hédas. Le quartier du coeur de Pau est dédié à la culture béarnaise pour lui donner visibilité et reconnaissance. Il s'agit d'un projet de développement, de création, de valorisation et de diffusion de la culture béarnaise.
La réhabilitation du Hédas a offert un espace de promenade, où les gens passent, déambulent. Avec ce nouveau projet culturel, l'objectif est que le quartier devienne une véritable destination qui s'adresse à tous les publics. Les acteurs de la culture béarnaise s'installeront dans des bâtiments de la Place Récaborde, amenant en centre-ville plus d'une trentaine d'actifs, de nouveaux publics et une animation quotidienne.
Le projet du Hédas, c'est défendre la culture béarnaise pour s'ouvrir aux autres et apporter un nouveau flux en centre-ville
Des bâtiments restaurés pour renforcer l'attractivité du Hédas
Pour ce projet, il est prévu de réhabiliter des bâtiments aujourd'hui vides pour la plupart, parfois vétustes ou même insalubres, qui trouveront ainsi une autre vie et offriront une autre façade.
Dans un premier temps, le projet investira des bâtiments de la place Récaborde et des maisons situées rue Fontaine .
Il s'agira donc d'un équipement multi sites.
Un bar convivial, « l'Estanquet », au fondement du projet. Les bâtiments de la place Récaborde seront un lieu d'accueil et de convivialité : un lieu de vie où l'on puisse boire et manger - local bien sûr -, populaire, pour donner envie aux gens de s'arrêter et peut-être ensuite de découvrir davantage la culture béarnaise. Une terrasse favorisera l'animation de la place Récaborde.
Cet endroit aura vocation à présenter et expliquer ce « village », à le promouvoir, avec également une dimension commerciale : une boutique de vente de produits locaux à identité forte, qu'ils soient culinaires, vestimentaires, artistiques... L'objectif est d'intégrer ce lieu dans la boucle touristique de l'hyper-centre patrimonial.
Ce bar est un moteur essentiel au projet.
Une trentaine de nouveaux salariés en centre-ville. Les aménagement du Hédas permettent de regrouper en centre-ville la majeure partie des acteurs qui traitent de la culture béarnaise, soit une trentaine de structures. Elles regroupent médiation culturelle, journalisme, approche radiophonique, télé, internet, et les structures plus institutionnelles. Au cœur de Pau, cela représentera a minima 30 salariés supplémentaires, en réponse à l'enjeu fondamental d'attractivité pour les actifs du centre-ville.
14 %
A l'échelle des Pyrénées-Atlantiques, 14 % des habitants déclarent parler le béarnais sans difficulté ou suffisamment pour tenir une conversation simple, contre 12% en 2008. En Béarn, plus de 2000 enfants et adolescents apprennent cette langue à l'école publique comme privée.
Le Pays de Béarn.
En Béarn, la culture locale est forte, les atouts nombreux, ainsi que le nombre d'acteurs qui s'intéressent à ce sujet.
Avec la création du pôle métropolitain du Pays de Béarn, l'ambition est de mettre en œuvre des actions de coopération entre les différentes intercommunalités, mais également de considérer la culture et l'identité béarnaises comme un socle du projet.
La charte fondatrice du pôle métropolitain du Pays de Béarn fait « de la défense et de la promotion du Béarnais, avec son caractère propre dans l'ensemble gascon et plus largement occitan » un de ses domaines d'action prioritaires.
Une culture d'une très grande richesse et diversité.
La question de la langue est évidemment primordiale. Le sujet de la langue a pu être parfois clivant et ces dissensions ont bloqué beaucoup de dynamiques qui s'inscrivaient dans le territoire pour la sauver.
Dans d'autres espaces linguistiques, ce choix a été fait d'unifier les langues. Ici, il a été préféré de conserver les différentes variantes dialectales. C'est donc une langue diverse, ce qui apporte richesse et complexité.
Aujourd'hui en Béarn, plus de 2000 enfants locuteurs sont inscrits soit en Calandreta, soit en cursus bilingues de l'enseignement public et catholique, soit en cours de langue renforcé. Ils ont besoin de comprendre pourquoi ils pratiquent cette langue, de l'entendre et de la lire, y compris dans l'espace public et au-delà de la sphère scolaire.
Mais la langue n'est qu'un élément de la culture béarnaise ; il existe aussi diverses pratiques professionnelles très fécondes et plus que jamais en vie.
Fédérer tous les acteurs de la culture béarnaise
Pendant plusieurs mois, le Maire de Pau François Bayrou a régulièrement réuni les acteurs culturels et associatifs pour définir leurs attentes et travailler avec eux sur les enjeux de reconnaissance et de développement de la culture béarnaise et ainsi imaginer un projet fédérateur qui leur apporte de la visibilité.
Un centre de compétences et de ressources, un lieu de partage, d'animation et de création : le projet repose sur ces trois piliers fondateurs.
Le centre de compétences et de ressources / Lieu de travail : lieu de travail des futures structures résidentes, accueillant dans un premier temps une trentaine de personnes. Il s'agira de créer un véritable pôle de compétences régional et interrégional avec un volet ressources, d'abord humaines mais aussi matérielles au bénéfice de tous les territoires du Béarn et au-delà. Il comprendra également un espace dédié de travail collaboratif (co-working) qui pourra accueillir aussi d'autres travailleurs.
L'école de la transmission et les espaces d'interprétation / Lieux d'ateliers et de partage : pour amener plus de personnes et notamment le public adulte vers la pratique de la langue, il faut les y inciter via d'autres pratiques, comme des ateliers de cuisine, la pratique de la danse ou du chant, ou simplement des échanges plus informels.
Le centre de création artistique / Lieu de croisement culturel : l'objectif est de proposer un centre de création artistique unique en son genre à l'échelle du quart Sud-Ouest de la France :
- un lieu de résidence pour accueillir des artistes venus d'ailleurs et pas seulement des pays de langue d'oc ; artistes de création contemporaine puisant dans un patrimoine immatériel de toute origine géographique.
- un lieu de travail pour les artistes locaux.
Cet accompagnement des artistes locaux est important, car il existe un vrai vivier, qui travaille la musique traditionnelle, croise d'autres horizons et produit des nouveautés très riches et diverses. Pour le Hédas, cela représenterait un enrichissement fondamental en termes de rencontres, de partages et d'animation.
Au-delà, il s'agira de faire naître des créations qui alimenteront ensuite les salles de spectacle du territoire.
En complément de ces dynamiques, il y a la volonté de développer une saison culturelle annuelle liée à ce lieu, le Hédas, avec l'ambition d'occuper ses différents espaces : lavoir, coulée verte, arrière de maison, la place Récaborde elle-même....
Ces espaces sont appropriés pour développer des « petits » événements, comme du conte, de la musique non amplifiée, etc.
Chaque année, au-delà de Carnaval désormais pérennisé au Hédas, un événement fédérateur plus important en lien avec les acteurs du quartier devrait également voir le jour.
Le calendrier des travaux nécessaires

L'objectif de la Communauté d'agglomération : faire les travaux nécessaires, coordonner les discussions préalables, puis confier les clés au réseau d'acteurs qui s'est constitué.
Aujourd'hui, ces acteurs sont réunis en une association de préfiguration dénommée La Ciutat (La cité).
En cours (étape du programme technique détaillé):
- Début 2019 : sélection de l'architecte.
- Été 2019 : recrutement des entreprises.
- Fin 2019 : début des travaux, pour 14 à 16 mois minimum.
- Automne 2020 : livraison de la première tranche.
- Courant 2021 : livraison définitive.
A noter : en 2019, une première saison culturelle sera proposée par La Ciutat dans le cadre de la phase de préfiguration du projet. A partir du retour de Carnaval début mars jusqu'au démarrage des travaux.