A l’occasion de la Toussaint, il est de tradition de se rendre au cimetière pour fleurir les tombes et commémorer les défunts. Pourtant dans l’histoire paloise, la mort ne se limite pas aux cimetières. Elle est en réalité partout dans notre environnement quotidien. Lieux de sépultures oubliés ou d’exécutions aujourd’hui méconnus, ils illustrent des mentalités, des pratiques qui paraissent aujourd’hui parfois barbares sinon étonnantes. Ces lieux publics, connus de tous, demeurent les témoins de l’expression de formes de justices violentes.
Nom
Petites histoires de la mort #1 : Le camp batalher actuelle place de la Monnaie
Adresse
Usine des Tramways, Pont Lalanne, Pau, France
Téléphone
05 59 98 78 23
Horaires
Le lundi de 9h à 17h30 (journée continue) Le mardi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30 Le mercredi de 9h à 12h et de 14h à 20h Le jeudi de 9h à 12h30 Le vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 18h30

Dans la mémoire paloise, cette place est liée à la fameuse Tour de la Monnaie depuis le XVIe siècle. Cependant au Moyen Âge, elle est connue sous le nom de Camp Batalher. Ainsi sont appelés les lieux dédiés aux duels judiciaires.
Le duel est alors un mode normal de preuve sous le jugement de dieu mais reste toutefois exceptionnel. Il peut durer plusieurs jours mais s’il n’aboutit pas, les parties sont contraintes de négocier. Cette pratique archaïque perdure tardivement à Pau.
En 1518, deux duels ont engendré des tensions diplomatiques avec l’Espagne. Des Navarrais puis des Catalans demandent à s’affronter à Pau comme les "libertés du pays" et les "Fors de Béarn" les y autorisent alors que ce n’est pas le cas dans leurs provinces. Les vives protestations du pape Léon X et de Charles Quint aboutissent à l’interdiction de ces duels en Béarn.