La Ferme Cazalé, une belle histoire de famille à Bosdarros

26 mai 2023

La Ferme Cazalé, une belle histoire de famille à Bosdarros

Septième épisode d'une série intitulée « Place aux jeunes ! » Alors que l’enjeu de renouvellement des générations n’a jamais été aussi fort dans le monde agricole, voici les portraits de jeunes agriculteurs qui ont fait le choix de s’installer ces dernières années dans l'agglomération paloise. Episode 7 : la ferme Cazalé à Bosdarros

Jean-Baptiste Cazalé est issu d’une famille d’agriculteurs et a toujours évolué dans ce milieu : "Je ne me voyais pas faire autre chose ".

Aussi, en 1997 après l’obtention de son Brevet de Technicien Agricole (BTA), il s'installe en reprenant une exploitation de vaches à viande en vue de s’associer avec son père, éleveur laitier. Il rassemble les deux exploitations.

Depuis le départ du père à la retraite, le fils continue les deux productions de lait et de viande. Une évolution logique pour Jean-Baptiste qui a toujours aimé le contact avec les animaux et la vie en extérieur : " J’ai grandi à la ferme. J’ai toujours vécu avec le temps, la météo, la nature. Après le  BTA j’ai pensé faire un BTS mais pour faire quoi ? L’essentiel s’apprend sur le tas, y a pas photo ". Aussi, quand son grand-oncle lui propose de reprendre la maison familiale, il n’hésite pas !  

Puis il rencontre Valérie en 2009, alors infirmière à Bordeaux. Elle décide de venir s’installer à Bosdarros et travaille à l’hôpital de Pau. " Après la naissance des enfants, j’en ai eu assez et je suis devenu conseillère chez Thermomix. J’allais chez les gens pour cuisiner. Je me suis rendu compte de la façon dont ils s’alimentaient avec beaucoup de plats préparés et j’ai compris qu’il y avait un vrai enjeu autour de l’alimentation. "

En 2020, Valérie a l’opportunité de passer 15 jours avec son mari sur l’exploitation. Un déclic s’opère : " Je comprends que c’est ça que je dois faire ". Elle en parle avec Jean-Baptiste. Tous deux sont emballés à l’idée de s’associer et de développer la vente directe. Mais pour pouvoir vivre à deux du revenu agricole, il fallait apporter un nouvel atelier. " Je voulais élever des animaux, mais qui soient manipulables par moi… Je mesure  1m55 ! On a pensé au porc noir gascon élevé en plein air et on s’est lancé ».

Valérie Cazalé décide de se former. Rapidement, arrivent les porcs et la vente des premiers veaux en direct, avec un réel succès : " Cela nous permet vraiment d’augmenter la marge économique, mais c’est aussi très agréable sur le plan de la valorisation de notre travail. Le contact avec les clients est très enrichissant, ils voient comment on travaille. Et surtout, cela nous donne une vision sur toute la chaine de production. Avant la bête partait et on ne savait jamais ce qu’elle devenait. Cela redonne du sens à notre travail. Surtout quand au final, on a le retour des clients qui nous disent ne pas avoir manger de la viande aussi bonne depuis des années. "  

La ferme en chiffres

  • 98 hectares de surfaces utiles dont 18 en céréales, le reste en prairie.
  • 27 porcs, à terme il y en aura 45.
  • 50 mères laitières et 50 blondes d'Aquitaine.

Les spécificités et les projets de la ferme Cazalé

Valérie Cazalé a développé la vente directe pour le porc noir et le veau, même si une partie de la production de blondes d’Aquitaine continue d’être vendue par la coopérative.

Si les veaux naissent à la ferme, les porcs, eux, sont achetés à un naisseur local à l’âge de 3 mois et repartent entre 13 et 16 mois, lorsqu’ils font autour de 130/140 kg. " On respecte le rythme de chacun, cela dépend des bêtes. C’est ce qui donne ce goût si caractéristique ".  

Valérie transforme dans deux ateliers externes qu’elle loue, à la conserverie du Vic-Bilh à Lembeye pour le veau et chez une agricultrice de Garlin pour le porc.  Au final, la viande est proposée sous trois formes : colis de viande fraiche sous vide, conserves de plats cuisinés et charcuteries.

Les charcuteries, comme les saucissons, coppas ou lomos sont faites au laboratoire de Garlin, le plus simplement possible, sans ajout de colorants ni conservateurs.

Pour les jambons secs, ils sont confiés après étiquetage et traçage à la Maison du Jambon de Bayonne à Arzacq. Elle les restitue à Valérie une fois prêts à consommer.

Pour la vente, les clients commandent leurs colis avant abattage et récupèrent les produits sur rendez-vous une fois qu’ils sont près, pour le plaisir des papilles.

Les projets

  • Diversifier l’alimentation des bêtes en semant de la luzerne et peut être à terme du colza et du soja en complément du maïs 
  • Développer des techniques pour limiter l’usage des engrais
  • Arrêter les laitières d’ici 3 ans pour se recentrer sur les autres productions
  • Ouvrir un magasin sur la ferme
  • S’impliquer dans un projet collectif de de laboratoire de transformation plus proche géographiquement.

La Ferme Cazalé à Bosdarros
705 chemin de Barbé, 64290 Bosdarros

06 87 35 78 00

La
Chez Régis Junqua,
La ferme « La Légume rit » de Loïs Labille à Denguin