Pour son centenaire, la fontaine aux enfants s'est refait une beauté.
Un atelier au cœur du Lot-et-Garonne
La fontaine aux enfants a reçu un premier nettoyage complet par Sophie-Jeanne Vidal, restauratrice de l’atelier du Rouge Gorge. Son intervention est sélective. En effet, un nettoyage plus poussé est nécessaire pour certaines parties de l’œuvre d’Ernest Gabard. Les parties manquantes, quant à elles, ont été réalisées dans un bloc de marbre de Carrare; le marbre de Saint-Béat dans lequel la fontaine est sculptée étant aujourd'hui rare. Pour exécuter les bras et jambes manquants, certains blocs ont été envoyés à l’usinage puis les finitions à « L’atelier des sculpteurs » de Port-Sainte-Marie, dans le Lot-et-Garonne.
Le savoir-faire des artisans
Ce travail demande tout à la fois de la technique, un savoir-faire mais aussi de la patience et de l’exigence. Par exemple, il faut d’une semaine à dix jours pour réaliser un pied. Pour cela, le sculpteur utilise l’outil de la « mise au point », il reporte sur la sculpture définitive les points pris en 3D sur le modèle
S'inscrire dans les pas d'Ernest Gabard
Rémi Bierne, jeune sculpteur et tailleur de pierre à « L’atelier des sculpteurs », a participé à ces différentes phases de restauration de la fontaine : nettoyage, modelage puis réalisation des parties manquantes sur le marbre.
Une fontaine remise en eau
Stéphane Portelas qui exerce le métier de fontainier depuis 30 ans, est responsable de la mise en eau de la sculpture. Il a créé le mécanisme qui permet à l’eau d’être en jeu, en mouvement et ainsi redonner vie à la fontaine « comme par le passé ».
Après maints accidents et plusieurs années loin des yeux du public, jeudi 8 avril La Fontaine aux enfants a trouvé enfin une place à l’abri et à la hauteur du chef d’œuvre d’Ernest Gabard dans le nouveau jardin du Musée des beaux-arts. Elle sera bientôt entourée de quatre sculptures issues des collections du musée.