Nouveau directeur des musées, Fabien Leclerc veille sur 6500 oeuvres

« L’art, c’est évoquer des choses différentes chez les gens. Des gens vont apprécier une œuvre, d’autres non. L’art ce n’est pas seulement de trouver beau quelque chose ». Telle est la vision de l’art de Fabien Leclerc, 38 ans, nouveau directeur et conservateur du patrimoine des Beaux-Arts et de Bernadotte.

Fabien Leclerc a rejoint l’équipe des musées de Pau au début du mois de janvier. Il participe à quatre missions essentielles : la conservation, l’étude, la restauration et l’enrichissement des collections. « Il faut à la fois protéger les œuvres existantes et en acquérir de nouvelles », explique le directeur, passionné d’art et d’histoire. 

Originaire de région parisienne, Fabien Leclerc suit des études d’histoire de l’art et d’archéologie à l’Ecole du Louvre et un master d’histoire ancienne à la Sorbonne. Il enchaîne plusieurs postes dans des établissement, d’abord pour l’Institut national d’histoire de l’art et la bibliothèque du Louvre, puis notamment au musée d’archéologie de l’Oise, en Picardie.

Il réussit le concours de conservateur du patrimoine, plus haut concours de la filière culturelle, et candidate à ce titre à Tarbes. Pendant trois ans et demi, il s’occupe avec enthousiasme des quatre musées de la ville. 

Une nouvelle aventure paloise

Lorsqu’il apprend que le poste de directeur des musées de Pau se libère, il saisit cette opportunité, promesse d’évolution professionnelle. Il énumère : « Au musée des Beaux-Arts, nous avons de grands artistes, qui lui apporte une aura : Degas, Rubens, Louise Abbéma, Berthe Moriso, Natoire, Cueco ou encore Eugène Bodin ».

Au-delà des 31 000 visiteurs annuels, cette aura se justifie par le nombre d’œuvres demandées à l’emprunt pour des expositions à l’étranger. Dans la galerie du musée, Fabien Leclerc pointe Un bureau de coton à La Nouvelle-Orléans, de Degas. « Ce tableau-ci partira bientôt à Boston », s’amuse-t-il à expliquer. Avec plus de 4 500 œuvres pour le musée des Beaux-Arts, et plus de 2 000 pour le musée Bernadotte, les musées palois sont d’une grande richesse. Le directeur plaisante : « La pression est sur mes épaules de conserver des œuvres si prestigieuses ». 

Le projet scientifique et culturel (PSC) d’un musée permet de dresser un bilan de l’établissement et de réfléchir à une stratégie, une orientation et des perspectives de projets, tels que des acquisitions ou de futures rénovations. L’écriture d’un projet scientifique et culturel est une obligation légale qui doit être revue tous les cinq ans pour les musées avec l’appellation « Musée de France », comme c’est le cas pour le musée des Beaux-Arts de Pau.