Caves Heïd : la vidéo des caves oubliées mais sécurisées
Il s'agit d'assurer la bonne conservation des caves des anciens bâtiments de la brasserie Heïd qui occupait les lieux jusqu’en 1976.
Pour cela, la Ville de Pau, propriétaire depuis cette date, va réaliser des travaux de réparation destinés à consolider les parties abimées et créer une étanchéité sur la partie supérieure des caves.
Pendant les travaux l’accès piéton est impossible au pied des murs de soutènement sud et ouest des terrasses du château de Pau et du canal Heïd.
A l'issue des travaux d'étanchéité, le site retrouvera son usage actuel, c'est à dire un cheminement pour les modes doux dans le cadre de la métamorphose du Quartier de la Monnaie.
Il sera réalisé en sablé sur la partie longeant le canal et en calade en galets sciés sur la partie rejoignant la promenade du Hédas.
Une mise en lumière du glacis du château sera également réalisée.
Les dates importantes dans l'histoire des caves
Les dates importantes dans l'histoire des caves
Les caves Heid, ce sont 11 siècles de la vie paloise. Voici les date les plus importantes.
Fin Xe - début XIe siècle : premières fortifications
Fin XIIe siècle : construction du «premier» château dont des parties importantes subsistent encore dans le château actuel (Tour Montauser, premier mur d’enceinte, tours de l’enceinte Bilhères, Mazères).
1286 : moulin vieux signalé pour la première fois dans la documentation écrite.
1370 :
- Construction des deux niveaux de glacis en pierre de taille recouvrant l’éperon rocheux
- Construction d’une double enceinte en avant de celle du XIIe siècle, sous la forme de murs crénelés.
- Construction d’une tour au Sud de l’enceinte extérieure (future tour de la monnaie).
1524 : Henri II transfère une partie de la fabrication de la Monnaie Béarnaise de Morlaàs à Pau.
1554 -1556 : l’atelier de fabrication de la Monnaie se mécanise. Construction de bâtiments de part et d’autre de la tour de la Monnaie.
1765 : construction de l’actuel canal.
1794 : l'arrêt de la fabrication de Monnaie à Pau.
1807 : les bâtiments de la Monnaie sont vendus comme bien nationaux.
1823 : le baron de Duplàa et Mme de Nays autorisent Jean Heïd à construire une roue à aube sur le canal du moulin qu’ils possèdent.
1832 : achat d’un bien d’ancienne origine domaniale composé d’un terrain et de bâtiments constitués d’une écurie et remise, le tout contigu à la Tour de la Monnaie et confrontant un terrain précédemment acquis par Jean Heïd.
1852 : Jean-Théodore Heïd acquiert le Moulin Neuf et le Moulin Vieux.
1976 - 1978 : démolition des bâtiments situés au Sud et à l’Ouest du mur du soutènement du château.
1996 : démolition des usines situées sur l’emplacement de l’hôtel du département.
Les industries Heïd
Ce texte est tiré du site internet des archives départementales des Pyrénées-Atlantiques.
À la fin du XVIIIe siècle, la vente des biens nationaux favorise l’essor de l’industrie hydraulique privée à Pau. C’est dans ce contexte que Jean Heïd, brasseur originaire de Francfort, fonde une brasserie au début du XIXe siècle.
Le 30 mai 1823, il obtient l’autorisation d’installer une roue à aube sur le canal d’un moulin près de la Tour de la Monnaie. En 1832, il acquiert un ancien bien domanial voisin, comprenant terrain, écurie et remise, poursuivant ainsi le développement de son activité.
- Installation sur les rives du canal du Moulin
L’installation de l’usine Heïd au pied du Château de Pau marque les débuts prometteurs d’une entreprise étroitement liée à l’histoire familiale. À la mort de Jean Heïd en 1850, son fils Jean-Théodore hérite de la société, mais n’en devient pleinement propriétaire qu’après la licitation des biens partagés avec les héritiers de sa sœur. En 1851, il acquiert la maison du 20 rue Marca, puis, en 1852, les Moulins du Roi, élargissant ainsi les activités de l’entreprise familiale.
- La société Heïd développe son patrimoine foncier
Au fil des générations, la famille Heïd étend son patrimoine foncier à Pau et dans les communes voisines (Bizanos, Gelos, Mazères-Lezons, Billère), notamment le long de l’Ousse et du Gave. L’arrivée du chemin de fer dans les années 1860 offre de nouvelles opportunités économiques, malgré les expropriations. La famille engage alors de nombreux procès pour faire valoir ses droits fonciers et d’eau, essentiels à ses activités.
La société Heïd diversifie ses activités : brasserie, minoterie, tannerie, commerce de grains et fourrages, fourniture de pain à l’armée et location de force motrice.
- Et diversifie ses activités...
La famille Heïd investit aussi dans les spiritueux. En 1878, en pleine crise du phylloxera, elle finance la création d'une distillerie en Roumanie avec Jacques-Ulysse et Pierre-Marc Amanieux. Elle s’en retire en 1883 pour se recentrer sur ses activités locales, qu’elle poursuivra jusqu’en 1976, date de l’arrêt de la production de bière, au profit de la minoterie et de la distribution de boissons. La société évolue également dans sa dénomination : fondée sous le nom de Théodore Heïd, elle devient successivement Heïd frères et Baron, Veuve Théodore Heïd et Fils, puis Théodore Heïd Fils, Frères et Compagnie.
- De Théodore Heïd à la Sodibra
L’entreprise Heïd poursuit son activité sous le nom de SODIBRA, installée dans la zone Induspal à Lons, tandis que la minoterie est transférée à Orthez en 1996. Les anciens bâtiments de la Basse-Ville à Pau, occupés jusqu’en 1996, sont démolis en 1998 pour laisser place à l’Hôtel du département. Ceux situés au pied du château avaient déjà disparu en 1976.