Le couvent Lamothe, futur quartier général du plan anti-solitude
Le couvent Lamothe : un lieu ressource pour le plan anti-solitude
Le couvent Lamothe, joyau du patrimoine palois, s’inscrit désormais comme l’adresse du plan anti-solitude. Une rénovation d’envergure, sur plusieurs années, est engagée pour métamorphoser cet édifice et l’adapter à sa nouvelle vocation.
Idéalement placé en plein cœur du centre-ville et desservi par le Febus, il dispose; avec ses 1800m² de jardins et ses 1300m² de locaux, d’arguments majeurs pour les très belles rencontres qui s’y tiendront.
La façade sur la rue Lamothe est de conception ordinaire. Elle masque aux yeux des passants la chapelle, l'architecture plus animée des bâtis intérieurs et la rareté d'un espace arboré isolé des bruits de la ville par les constructions qui l'entourent.
L’ensemble immobilier est constitué sur 1814m² de :
- deux bâtiments qui se succèdent en « V », en R+2 élevé sur sous-sol et dernier étage sous combles ;
- d'une chapelle, sur sous-sol, de style néo-gothique avec arcades et clefs de voûte, présentant de très beaux vitraux en forme d'ogives ;
- d'un petit édifice d'un seul niveau, à usage de sacristie, compris entre un bâtiment et la chapelle ;
- de dépendances, structure en colombage abritant de très beaux lavoirs ;
- enfin, le jardin de 1798 m² arboré et clos de grands murs en galets, accessible depuis la cour par un passage pourvu de part et d'autre d'une porte charretière.
Les objectifs de ces travaux
Les objectifs de ces travaux
En rénovant le couvent Lamothe, la Ville de Pau poursuit plusieurs objectifs :
- Créer un espace chaleureux et inclusif, ouvert à tous ;
- Valoriser un lieu identifié par les Palois et qui accueille des activités du plan anti-solitude ;
- Contribuer à la mise à l’abri et à la réinsertion des victimes de violences conjugales ;
- Valoriser le jardin, cœur vivant du couvent, apaisant, propice aux échanges et aux initiatives collectives.
Pau affirme ainsi son engagement pour une ville plus humaine, où chacun peut trouver sa place.
Compte-tenu de l’ambition du projet, la rénovation se fera en plusieurs tranches pour la restructuration de l’ensemble immobilier qui respectera la fonctionnalité globale du site.
Le projet est géré en maitrise d’œuvre par le Cabinet « Dubedout et Collet architectes ».
Dès l’achèvement de cette première phase de travaux, une seconde sera engagée qui transformera à terme le couvent Lamothe en un lieu proposant une mixité d’activités intergénérationnelles, liées au plan anti-solitude.
Un mode d’hébergement innovant et adapté à des étudiants précaires ou des internes en médecine sera également proposé, en échanges de services rendus. Cette offre sera complétée par l’aménagement de salles d’études modernes répondant aux besoins des étudiants et des lycéens des établissements du secteur.
Les travaux commenceront en fin d’année 2025. La livraison de la première phase est prévue pour fin 2026. Le budget de l’opération, pour cette première phase est estimé à 1 364 359 € TTC.
Le cabinet "Dubedout et Collet architectes" gère le projet en maitrise d'oeuvre.
Des logements adaptés aux victimes de violences conjugales
Des logements adaptés aux victimes de violences conjugales
Les violences conjugales représentent un phénomène de société reconnu problème de santé publique. Elles touchent toutes les catégories sociales. Elles ne sont ni le fait d’un comportement isolé, ni accidentel.
En France en 2023 : 271 000 victimes de violences conjugales.
La réhabilitation du couvent Lamothe (crédit du visuel : Dubebout & Collet Architectes) sera l’occasion de répondre à un besoin identifié par l’association Du Côté des Femmes et les services de l’Etat à savoir la pénurie de logements de petite taille pour des femmes isolées, victimes de violence conjugale.
Il est donc proposé de créer sur deux étages 6 logements :
- Trois logements au 1er étage, deux T1 et un T2 aménagé pour les personnes à mobilité réduite
- Trois logements au 2ème étage, deux T1 et un T2.
Outre l’octroi de financements que permet ce dispositif, l’intervention de l'association Du Côté des Femmes entre le locataire et le bailleur permet de sécuriser les loyers et de simplifier les relations locatives.
Les appartements s’adresseront donc à des victimes déjà avancées dans leur parcours de réinsertion et en capacité de pouvoir participer aux actions du plan anti-solitude.
Un enjeu de cohésion sociale
La solitude et l’isolement sont des expériences profondes enracinées dans le temps et dans le quotidien des personnes qui y sont exposées. Souvent invisibles, les personnes isolées sont par définition en retrait du monde et peu accessibles. L’image sociale négative les invite par ailleurs à la pudeur et à des formes accrues de repli sur soi.
Le sentiment de solitude n’épargne aucun âge, ni aucune catégorie socio-professionnelle. Avec plus ou moins de prégnance, l’isolement concerne les jeunes, les personnes âgées, les ouvriers, les personnes sans emploi ou sans domicile, les femmes isolées.
La solitude et l’isolement occupent une place de plus en plus importante dans les politiques publiques en matière de lien social. Des événements majeurs comme la canicule de 2003 en France ou plus récemment la pandémie de la Covid-19 ont mis au jour, un peu plus encore, l’ampleur du phénomène et ont accéléré la mise à l’agenda politique du problème.
Persuadée du rôle majeur qu’elle avait à jouer dans la lutte contre ce fléau, mais aussi des atouts dont elle est dotée, la Ville de Pau impulsait en 2019 une vaste réflexion sur le sujet. Un premier plan d’actions était lancé. Cette démarche inédite et pionnière, se voulait aussi novatrice par son approche qui s’intéressait à tous les âges de la vie.
A l'été 2025, la Ville impulse une nouvelle dynamique à ce projet. Elle affirme ainsi son engagement pour une ville plus humaine où chacun a sa place.