Plan anti-solitude : les nouvelles actions

En 2019, des ateliers animés avaient rassemblé citoyens, institutions, associations et autres professionnels. Ils avaient permis d’insister sur la nécessité d’agir à différentes échelles. 

Relancer les actions de proximité, en créer de nouvelles, sera l’un des items de la nouvelle dynamique impulsée par la Ville pour lutter contre l’isolement et la solitude. 

Le recrutement de Services Civiques permettra ainsi de diversifier les propositions afin de réactiver les solidarités entre voisins, de réaliser des appels de courtoisie, des visites à domicile, de mener, avec la participation de chacun de petites actions en pied d’immeuble ou encore d’accompagner aux évènements portés par la collectivité, et ce tout au long de l’année. 

L’ensemble de ces actions en cours de finalisation sera engagé très prochainement. 

L’Ecole du Soir a été proposée dès le lancement du premier Plan anti-solitude, mais elle a été durablement impactée par la crise de Covid 19.

Si les modalités seront réajustées, l’idée demeure la même :  offrir des temps d’apprentissage accessibles, chaleureux, utiles et inspirants, destinés aux adultes de tous horizons, avec une attention particulière aux personnes isolées ou éloignées des réseaux de formations classiques.

Des ateliers non scolaires et non diplômant permettront dans le cadre bienveillant du couvent Lamothe rénové, de venir apprendre, partager, échanger.

Un catalogue de formations classées par thème sera proposé. L’offre devrait s’organiser autour de cycles comme un cycle « Lumière » (culture), un cycle « Racines » (transmission, histoire locale), un cycle Pratique (vie quotidienne bricolage), un cycle Renaissance (insertion reconversion, bien-être) ou encore un cycle Main verte (écologie, jardinage). 

Des groupes de petites tailles seront privilégiés, sans aucune autre ambition de résultat que celle de la convivialité, du plaisir partagé d’apprendre et faire ensemble et de se retrouver. 

« Chantons ensemble » est un projet autour du chant choral pour les adultes éloignés des pratiques artistiques. C’est une proposition à la fois concrète, ambitieuse et singulière qui sera portée par la Ville de Pau.

Il s’agit de mettre en place une chorale à destination d’adultes débutants. Bien entendu, se créeront des passerelles avec les autres dispositifs du plan anti-solitude.

L’objectif est aussi de faire de la Chapelle du couvent Lamothe un lieu identifié pour la pratique du chant choral et du travail de la voix. Ce lieu qui dispose d’une qualité sonore extraordinaire ne nécessitera aucun aménagement acoustique.

Piloté par la direction culture et avec le soutien du conservatoire et de chœurs associatifs, ce projet sera aussi l’occasion de proposer des cycles de formation à dimension artistique dans le cadre de l’école du soir.

Parmi les causes récurrentes de l’isolement et de la solitude se trouve la perte d’un être cher et en particulier du conjoint qui bouleverse le cours de la vie, pour les personnes âgées notamment. A cet âge-là, le quotidien se construit autour « d’habitudes et de routines créatrices », selon Jean Didier Urbain. Il est l'auteur en 2010 de L’habitude performative ou la routine créatrice.

Le deuil est un bouleversement important des repères du quotidien.

Ce constat invite à porter, dans le cadre du plan anti-solitude, une attention toute particulière aux personnes fréquentant les cimetières, parfois quotidiennement. Le cimetière peut devenir l’unique lieu de sortie, lieu de mémoire et de lien avec les disparus et indirectement avec le monde extérieur.

Par une présence discrète mais bienveillante, il sera possible de repérer des situations de fragilité ou d’isolement et de proposer un accompagnement vers un retour à une vie plus sociale et épanouie. 

Cette action pourra prendre diverses formes. Elle s’appuiera sur les agents des cimetières qui seront sensibilisés et formés au repérage, mais aussi à la mise en relation, à l’écoute. La présence de professionnels ou « d’agents sentinelles » facilement identifiables, facilitera une présence rassurante, permettant d’établir un dialogue, pour orienter si nécessaire vers des dispositifs existants.

Des lieux de partage et de rencontres pour les usagers du cimetière sont à l’étude et seront déployés tout prochainement, la période de la Toussaint nécessitant une attention plus particulière durant l’année. 

Divers outils et diverses actions, dont certaines sont déjà expérimentées, seront déployés dans les prochains mois pour soutenir un peu plus encore les familles. Celles qui se trouvent en difficulté ou qui se posent des questions sur la relation quotidienne à leur tout petit, à leur enfant ou adolescent. 

• Les conférences familiales

Concept développé au Canada, la « conférence familiale » a pour objectif de résoudre un problème concernant un membre de la famille. Elle permet à la famille de poser le problème et de choisir avec tous ceux qui lui sont proches, les ressources à mettre en œuvre pour sa résolution.

La famille, indépendamment des professionnels, mais bien conseillée par ceux-ci, prend la responsabilité d'établir un plan d’action qui répond au problème posé.

La conférence familiale s'adapte à tous les problèmes familiaux.

• Les bulles de la petite enfance (0 – 6 ans)

Il s'agit d'un accompagnement enveloppant et souple. Des actions sont proposées sous différentes formes : mini-conférences, ateliers parents – enfants, promenades, groupes de paroles. Elles permettent un accompagnement qui privilégie le bien être car le parent a besoin d'être dans une bulle de douceur pour faire son chemin.

Les bulles évoquent aussi la continuité avec la grossesse, période durant laquelle le bébé vit dans une bulle.

Les propositions sont faites de sorte que le parent puisse se saisir de ce dont il a envie. Le parent n’est donc plus seul avec ses angoisses et son besoin d’échanger.

• Lutter contre le harcèlement dans l'école et en dehors

En complément des dispositifs déjà mis en place par l’Education Nationale, la Ville de Pau proposera des actions innovantes de lutte contre le harcèlement à l’école. Par ailleurs, quand l’école s’arrête, le harcèlement lui, peut se poursuivre, sur le net ou par sms, au parc de jeux, dans la rue ou durant les activités extra-scolaires. 

En lien avec les établissements scolaires, les éducateurs de prévention spécialisée, présents dans l’espace public, restent mobilisés et disponibles pour intervenir dès que ces situations apparaissent.