Isabelle Donadile, présidente de l'OMS
Portrait d'Isabelle Donadile, présidente de l'OMS
Isabelle Donadile, présidente de l'OMS
Portrait d'Isabelle Donadile, présidente de l'OMS

Pour Isabelle Donnadille, il faut oser sortir de sa zone de confort

Publié le 17 avril 2025 | Mis à jour le 02 mai 2025

Pour Isabelle Donnadille, il faut oser sortir de sa zone de confort

Mis à jour le 02 mai 2025
S’il fallait résumer Isabelle Donnadille en un mot, ce serait sans hésiter l’envie. L’envie d’agir, de rassembler, d’inclure. Après 8 ans passés en tant que trésorière de l’Office Municipal des Sports (OMS) de Pau, elle en devient la présidente en septembre 2024. Aujourd’hui, elle met toute son énergie au service des 100 associations de sport amateur de la Ville de Pau et de l'Agglo.

Le sport n'est pas une compétition, c'est un pilier pour toute la vie

Isabelle Donadille
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Présidente de l'OMS
Portrait d'Isabelle Donadile, présidente de l'OMS
Portrait d'Isabelle Donadile, présidente de l'OMS

Quel est votre parcours ? 

J’ai été pendant cinq ans présidente du club Pau Béarn Handisport. C’est ce qui m’a menée à l’Office Municipal des Sports (OMS), après avoir été sollicitée par Jean-Claude Mathieu, ancien président de l'OMS, pour partager ma vision du handicap dans le monde sportif. 

J’ai ensuite occupé le poste de trésorière durant huit années, ce qui m’a permis de bien comprendre les rouages de l’organisation et les attentes des associations. 

Quelle est la mission principale de l’OMS ?

Notre rôle est de représenter les 100 associations sportives amateures de Pau, et à travers elles, de faire rayonner le territoire. Et ce nombre est en constante évolution. Concrètement, cela passe par un soutien matériel — nous mettons à disposition des camions pour les déplacements et du matériel pour les événements — mais aussi un accompagnement administratif, notamment pour les demandes de subventions, qui, on le sait, sont souvent complexes à monter.

En tant que présidente, quel est votre quotidien ?

Je veille à ce que l’OMS fonctionne dans les meilleures conditions. Je travaille main dans la main avec Rose Valois Haby, qui est salariée ici depuis plus de vingt ans : elle est le pilier de notre structure. 

Je prends également mes décisions en concertation avec le bureau directeur, composé de Thierry Lapuyade, Gilles Lamude et Patrick Cazaux. Notre objectif est de faire connaître l'OMS de Pau au grand public.

Quels sont les défis actuels du sport amateur ?

L’enjeu, c’est de permettre à chacun de faire du sport, sans se sentir exclu. Le sport ne doit pas être vu uniquement comme une compétition, mais comme un levier d’inclusion et de santé. C’est une conviction personnelle. Je vais d’ailleurs participer à la Féminine de Pau le 4 mai, en déambulateur. Ce n’est pas la performance qui compte, c’est d’être là, de faire partie du mouvement. Même si je ne termine pas la course, ce sera déjà une victoire. Il faut oser sortir de sa zone de confort : on est souvent étonné de ce qu’on est capable d’accomplir.

Est-ce que les associations sont aujourd’hui accessibles aux personnes en situation de handicap ?

Un grand oui ! En 2025, les associations sont très bien formées pour accueillir et accompagner les personnes en situation de handicap. Mais cela doit venir des deux côtés : il faut aussi que ces personnes osent franchir le pas. Les associations ont à cœur d’intégrer les personnes en situation de handicap. J’ai en tête celle du Pau Nord Est qui va ouvrir une structure handisport basket fauteuil.  Il y a une vraie volonté d’inclusion sur le territoire.

Quel est votre plus grand projet pour l’OMS ?

Je rêve de créer une grande marche inclusive, qui réunirait tout le monde : valides, personnes en situation de handicap, personnes isolées, exclues, peu importe l’âge ou la condition. Une marche festive, bienveillante, qui incite les gens à sortir de chez eux, à bouger, à se rencontrer. Depuis que je marche régulièrement, je le ressens : mon esprit est plus clair, je me sens épanouie. Le sport, c’est un moteur pour le corps et pour le moral. Et j’aimerais aussi que l’OMS devienne une véritable vitrine pour toutes les associations, un relai de leurs actions et de leurs événements.

Votre plus beau souvenir lié au sport ?

Sans aucun doute, mon titre de championne de France handisport en natation. Entendre la Marseillaise résonner, entourée de tant de personnes… c’est un souvenir profondément marquant. 

Mais plus récemment, j’ai été très émue par le passage de la flamme olympique à Pau avec Ahmed Andaloussi, un ami de longue date avec qui j’ai joué au basket : c’était magique.

Un mot à ceux qui hésitent encore ?

N’ayez pas peur d’être jugés ou rejetés. Toutes les associations présentes dans le guide des sports sont prêtes à accueillir tout le monde, sans exception. Même si vous n’avez jamais pratiqué de sport, même si vous doutez de vos capacités, sachez que le plus dur, c’est le premier pas. Ensuite, le sport vous transformera. Vous en ressortirez grandi, à tous les niveaux.