David Noël, fondateur des SuperSoul Brothers : "On prépare une soirée très spéciale pour le public du Foirail"
En première partie Fred Wesley & The New JB’s les vendredi 21 et samedi 22 novembre à 20h au Foirail, SuperSoul Brother est le groupe de soulfunk rock le plus actif et le plus respecté du grand Sud-Ouest de l’Hexagone.
Récompensé par le France Blues Award du meilleur groupe de l’année, le groupe représentera la France à l’European Blues Challenge, en Pologne, en avril 2026.
Son leader, le Palois David Noël, alias “Feelgood Dave”, lève le voile sur sa grande première sur la scène du Foirail.
C’est quoi le son SuperSoul Brothers ?
C’est une musique résiliente, forte et joyeuse, qui ne triche pas. On revient aux racines de la soul originelle, celle des années 50, tout en y ajoutant des touches modernes et beaucoup de notre culture.
On parle souvent de Pau, du Béarn, des Pyrénées. C’est notre base, notre giron culturel.
De quoi parle votre dernier album, By the Way ?
By the Way signifie “en passant”. C’est une croisée des chemins : notre premier batteur, Fabrice Seny-Couty, a quitté le groupe pour se consacrer à sa famille, et Olivier Pelfigues nous a rejoints.
Sur la pochette, on est de dos, tournés vers l’horizon : ça symbolise le fait qu’on avance.
Cet album, c’est la continuité du groupe, une vision plus moderne, une nouvelle étape. Le groupe grandit, tout simplement.
La soul n’est donc pas forcément une musique mélancolique ?
Non, pas du tout ! La soul, c’est une musique hyper pêchue, joyeuse, pleine de vie.
Elle a accompagné la lutte contre la ségrégation et les droits civiques : c’est une musique de force. Quand tu n’as plus rien, il te reste la joie et la fierté d’être ce que tu es.
Dans nos morceaux, il y a de la rébellion, mais toujours pour faire avancer les choses. Ce n’est pas une posture, c’est une énergie tournée vers demain.
C'est cet album là que vous allez jouer sur scène ?
Il y aura évidemment des titres de By the Way, mais pas seulement !
On prépare une soirée très spéciale pour le public. Je ne peux pas en dire plus… sinon ce ne serait plus une surprise.
Quelle connexion artistique avez-vous avec Fred Wesley ?
On est tellement heureux de l’invitation de Jazz à Pau !
Fred Wesley, c’est une légende, l’un des pères de la soul moderne, le tromboniste de James Brown.
Pour nous, c’est un rêve qui se réalise. S’il y a un trombone dans les SuperSoul, ce n’est pas un hasard : c’est grâce à lui.
Ce concert, c’est une manière de lui dire merci pour tout ce qu’il nous a transmis.
Qu’est-ce que ça vous fait de jouer à domicile, et pour la première fois au Foirail ?
C’est un grand bonheur. Jouer à Pau, c’est toujours particulier : on ressent un amour immense pour notre ville et notre région. Moi, si je n’ai pas mes Pyrénées, il me manque quelque chose !
A chaque fois qu’on joue ici, il y a un supplément d’âme. On veut surprendre le public, lui offrir deux soirées uniques. Ce sera une sorte de préambule à la célébration de nos dix ans, en décembre prochain.
Vous allez aussi représenter la France à l’étranger ?
Oui, en avril 2026, on représentera la France à l’European Blues Challenge, en Pologne.
C’est une grande fierté. En 2024, on avait déjà eu la chance de jouer à Memphis, sur la terre de la soul, pour l’International Blues Challenge.
Terminer en demi-finale parmi des groupes du monde entier, c’était énorme pour des petits Palois comme nous !
Vous avez aussi été élu meilleur groupe 2025 au France Blues Awards. Ça fait quoi ce genre de récompense ?
C’est une grande fierté. On a toujours la même flamme et l’envie de se dépasser et de surprendre. Quand on reçoit ce type de prix, c'est ultra motivant.
Et ensuite ?
On est en résidence chez Ampli, une structure essentielle dans notre parcours. C’est là qu’on a débuté, en 2015, à quatre, dans le froid, avec juste une idée : faire de la soul.
Trente ans que je fais de la musique… et je savoure toujours autant. C’est une belle histoire qui continue.