"Etrangère", une oeuvre protéiforme à voir au musée des beaux-arts

Née à Pau d’une mère camerounaise et d’un père franco-italien, Barbara Asei Dantoni découvre très tôt le dessin à l’École du musée des beaux-arts, avant de poursuivre ses études de design à Paris et de fonder son studio. Nourrie par l’artisanat africain et les tissus pagne qui entourent son enfance, elle développe une pratique intime, presque refuge, où se mêlent identité et imaginaire. 

Son projet Identités Imaginaires, lancé en 2020, ouvre une exploration profonde de ses racines franco-camerounaises. 

L’année suivante, une résidence à Bandjoun Station, haut lieu de création fondé par Barthélémy Toguo, marque un tournant : inspirée par la culture Bamiléké, la nature et les parures traditionnelles, l’artiste élargit son travail vers des formes mêlant bois, métal, textile et peinture. 

Broderie, tissage, perlage… Ces savoir-faire longtemps considérés comme domestiques deviennent, sous son geste, un langage artistique à part entière, porteur d’une parole à la fois émancipatrice et mémorielle.